Devoir dormir dans la rue, ne plus disposer d’un foyer pour se remettre de l’agitation et du stress ou simplement pour trouver du repos : c’est le quotidien d’un·e sans-abri. Bien que cette situation soit considérée comme la plus grave forme de pauvreté en Suisse, il n’existe à ce jour aucune statistique nationale pour connaître l’ampleur du phénomène. Pourtant, le nombre de personnes qui n’ont pas accès à un logement est à la hausse selon les décomptes des lieux d’accueil d’urgence. Ces chiffres ne reflètent pourtant qu’un pan de la réalité. En effet, ils ne fournissent aucune indication sur les personnes qui vivent dans des locations temporaires, des logements indignes ou occupent des endroits inadaptés tels que des voitures ou campings.
Selon la première étude approfondie réalisée sur les sans-abri à Bâle par la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse*, devenir sans-abri ou sans domicile fixe n’est que très rarement volontaire. Sur le nombre de participant·e·s interrogé·e·s, seul trois personnes ont fait le choix de vivre sans un toit. Selon cette même étude, le premier facteur qui amène une personne à se retrouver sans logement est la perte d’un emploi.
Les problèmes de santé, les difficultés relationnelles, le marché du logement en Suisse sont tant d’éléments qui viennent aggraver la situation et risquent de la rendre durable. Les personnes sans-papiers, les requérants d’asile, les personnes souffrant de troubles psychologiques encourent également le danger de devoir survivre à l’extérieur. Analyser les besoins spécifiques de ces personnes pour pouvoir y répondre de manière appropriée est donc l’une de nos priorités.
*Obdachlosigkeit, Wohnungslosigkeit und prekäres Wohnen Ausmass, Profil und Bedarf in der Region Basel, Matthias Drilling, Jörg Dittmann, Tobias Bischoff
« Depuis ses débuts, la Chaîne du Bonheur s’est engagée pour les personnes en détresse en Suisse que ce soit lors de catastrophes naturelles ou avec une aide sociale individuelle. Plus récemment, nous avons élargi notre aide aux jeunes en rupture et aux enfants victimes de violence familiale. Il est aujourd’hui essentiel pour nous de pouvoir redonner une place digne au sein de la population suisse à celles et ceux qui vivent dans la rue ou dans des logements précaires en finançant des projets de qualité ».Fabienne Vermeulen, responsable des programmes en Suisse pour la Chaîne du Bonheur
En collectant des dons et lançant un appel à projet, nous souhaitons tout d’abord sensibiliser la population à une thématique peu abordée et qui recouvre pourtant une réalité dramatique en Suisse. Nous avons aujourd’hui des fonds à disposition qui nous permettront de soutenir les premiers projets. Pour que notre action soit durable, nous faisons appel à votre solidarité pour financer par exemple les activités suivantes :
Ensemble, nous voulons permettre à ceux qui sont isolé·e·s et vulnérables d’être visibles et d’avoir une réelle place au sein de notre société. Merci, car votre don fait une différence pour ces personnes.
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