La forme la plus grave de pauvreté en Suisse
Devoir dormir dans la rue, ne plus disposer d’un foyer pour se remettre de l’agitation et du stress ou simplement pour trouver du repos : c’est le quotidien d’un·e sans-abri. Bien que cette situation soit considérée comme la plus grave forme de pauvreté en Suisse, il n’existe pas de statistiques nationales régulièrement mises à jour sur le nombre de personnes touchées.
Selon la première étude approfondie réalisée sur les sans-abri à Bâle par la Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW)*, devenir sans-abri ou sans domicile fixe n’est que très rarement volontaire. Sur le nombre de participant·e·s interrogé·e·s, seules trois personnes ont fait le choix de vivre sans un toit. D’après cette même étude, le premier facteur qui amène une personne à se retrouver sans logement est la perte d’un emploi.
Les problèmes de santé, les difficultés relationnelles, le marché du logement en Suisse sont tant d’éléments qui viennent aggraver la situation et risquent de la rendre durable. Les personnes sans-papiers, les requérants d’asile, les personnes souffrant de troubles psychologiques encourent également le danger de devoir survivre à l’extérieur. Analyser les besoins spécifiques de ces personnes pour pouvoir y répondre de manière appropriée est donc l’une de nos priorités.
*DRILLING, Matthias, DITTMANN, Jörg & BISCHOFF, Tobias (2019) « Obdachlosigkeit, Wohnungslosigkeit und prekäres Wohnen »